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Accident de la route

La loi Badinter réglemente l’indemnisation de la victime d’un accident de la circulation ou accident de la route.

Cette loi du 5 juillet 1985, tend à «l’amélioration de la situation des victimes d’accidents de la circulation et à l’accélération des procédures d’indemnisation». Ainsi, son but est d’accélérer la procédure d’indemnisation et d’améliorer le sort des victimes.

Elle a vocation à s’appliquer lorsque trois éléments essentiels sont réunis :

  • l’implication d’au moins un véhicule terrestre à moteur servant au transport des personnes ou des choses, comprenant toute remorque.
  • la survenue d’un accident : événement ayant provoqué des dommages à la suite d’un choc, collision classique, incendie…
  • la notion de circulation qui est considérée dans un sens large. Elle concerne à la fois la circulation dynamique (véhicule en mouvement) mais aussi la circulation statique (véhicule à l’arrêt ou véhicule en stationnement). Le véhicule peut être sur une voie publique comme sur une voie privée.

L’avocat accident de la route fait usage de ses connaissances spécifiques en droit routier, en droit du dommage corporel et de son expérience. Ainsi, sa mission est de défendre au mieux les intérêts de son client victime d’un accident de la circulation.

Enquête gendarme accident route pour indemnisation dommage corporel

Chiffres sur les accidents de la route

On observe depuis plusieurs années, une baisse du nombre d’accident de la route en France. Néanmoins, les chiffres restent toujours à un niveau trop important. Un grand nombre de blessés suite à un accident de la route, restent avec des difficultés de différentes natures du fait de leurs séquelles. Notamment les fractures, lésions médullaires ou le traumatisme crânien font partie des séquelles dont se plaignent souvent les victimes d’accident de la circulation. 

Certaines régions sont plus impactées. Pour l’Ile de France, par exemple, la région enregistrait 17.804 accidents de la route en 2019 dont près de 263 personnes tuées et 21.388 personnes blessées (dont 2.251 blessés graves). Le département de la Seine et Marne (77) n’est pas en reste. Il enregistrait quant à lui près de 1.018 accidents pour 68 personnes tuées et 1.392 personnes blessées. Ainsi, les demandes en indemnisation accident de la route en Seine et Marne restent importantes chaque année.

Qui peut obtenir une indemnisation après un accident de la route ?

D’abord, il faut prendre en considération la situation de la victime lors de l’accident de la circulation.

Plusieurs profils de victime sont catégorisés et certains sont mieux protégés que d’autres :

La victime lorsqu’elle est un piéton, un passager d'un véhicule ou un cycliste

sera entièrement indemnisée de ses préjudices corporels

La loi protège particulièrement piéton, passager d’un véhicule ou cycliste(1).  Ainsi, on indemnise quasi-systématiquement ce type de victime.

En vertu de ce texte, on ne peut leur opposer une faute à l’exception de la faute inexcusable. Mais, les juridictions ne reconnaissent pratiquement jamais la faute inexcusable compte tenu de ses critères.

Dans son arrêt du 20 juillet 1987 (Civ.2e Cass, n° 86-11275), la Cour de cassation a définit la faute inexcusable comme étant : « une faute volontaire d’une exceptionnelle gravité exposant sans raison valable son auteur à un danger dont il aurait dû avoir conscience« .

Le droit à indemnisation de la victime est limité lorsqu’elle a commis une faute inexcusable, cause exclusive de son contrat.

Toutefois, il existe une catégorie de victimes surprotégées à qui même la faute inexcusable ne saurait être opposée. Il s’agit des victimes âgées de moins de 16 ans et de plus de 70 ans. Les victimes ayant une incapacité permanente ou une invalidité au moins égale à 80 % sont également concernées.

(1) le terme cycliste désigne l’utilisateur d’un vélo classique (sans moteur) ou d’un vélo à assistance électrique (VAE) dont la puissance est inférieure à 250W et l’assistance est limitée à 25 Km/h.  L’utilisateur de vélo électrique rapide (speedbike) n’est pas considéré de la même façon car ce type de vélo électrique fait partie de la catégorie des cyclomoteurs dont la réglementation diffère.

Maître Carla GEROLAMI reçoit régulièrement des victimes de la route afin de leur obtenir une complète indemnisation de leurs préjudices corporels. Votre avocat accident de la route défendra aussi la victime face à un assureur tenté d'invoquer le caractère inexcusable de sa faute.

Le conducteur définit comme étant celui qui, au moment de l'accident, dispose de la maîtrise effective du véhicule

(Civ. 2e, 14 janv. 1987, n° 85-14.655)

Le sort des conducteurs est bien moins protecteur. En effet, il conviendra d’apprécier si ce dernier a commis une faute ayant contribué à la réalisation de son dommage.

Le conducteur non responsable de l’accident est celui qui n’aura commis aucune faute de conduite ayant contribué à la réalisation de son dommage. Il  pourra  obtenir une complète indemnisation des préjudices corporels subis.

Si, au contraire, le conducteur a été reconnu responsable de l’accident, alors il verra son droit à indemnisation limité ou totalement exclu. Cela dépendra de la gravité de la faute de conduite commise si elle a été ou non exclusive du dommage subi.

S’il est reconnu entièrement responsable, alors il ne pourra pas bénéficier du régime protecteur de loi du 5 juillet  1985.

Dans un tel cas, ce dernier ne pourra obtenir une réparation de ses préjudices corporels que s’il a souscrit une garantie conducteur suivant les conditions du contrat souscrit. Le montant de l’indemnisation accident de la route, sera alors plafonné et limité aux seuls postes de préjudices énumérés dans le contrat.

C’est pourquoi, il est conseillé de souscrire à une garantie conducteur permettant une protection lors d’un accident responsable.

La victime indirecte ou victime par ricochet,

peut aussi obtenir une indemnisation.

Cette catégorie de victime correspond aux proches de la victime (conjoint, enfant, parent…).

Ainsi, pour confirmer le droit à indemnisation, il faudra examiner si la victime directe a commis une faute ou non. Car la faute de la victime directe sera opposable à la victime indirecte et limitera ainsi son droit à indemnisation.

Quelles démarches doit effectuer la victime d'un accident de la circulation ?

La victime (ou l’un de ses proches) doit s’assurer de disposer de l’ensemble des pièces permettant :

  • de caractériser l’accident de la route,
  • d’identifier le (ou les) responsable(s)
  • et d’attester des dommages corporels subis.

Ainsi, il sera nécessaire d’établir un constat amiable (lorsque celui-ci peut être établi) ou obtenir une copie du procès-verbal de l’enquête de police ou de gendarmerie.

Vous pourrez également obtenir des pièces supplémentaires permettant de confirmer les faits, telles que des témoignages, photos, vidéos…

Il ne s’agit pas de mener l’enquête à la place des forces de l’ordre. Mais il faut pouvoir vérifier que les enquêteurs ont bien pris en compte tous les paramètres à la lecture du procès verbal qui vous sera remis:

  • travaux éventuels lors de l’accident
  • présence anormale de liquide sur la route (par exemple: huile moteur, accumulation d’eaux de pluie anormale)
  • déformation éventuelle de la route au lieu où s’est produit l’accident de la circulation (présence de nid de poule
  • présence de tout autre obstacle sur la chaussée au moment de l’accident (branches d’arbre, animal…)
  • taux d’alcoolémie des conducteurs contrôlés par les forces de l’ordre juste après l’accident.

Enfin, en cas de préjudice corporel, il faudra recueillir :

  • la copie de sortie de secours des pompiers ou du SAMU. Ce document atteste de leur intervention.
  • ainsi que l’ensemble des comptes-rendus d’hospitalisation et d’examens médicaux faisant suite à l’accident de la circulation. Il vous sera possible de réclamer votre dossier médical complet auprès des établissements de santé qui vous auront pris en charge.

Quelles sont les obligations de l'assureur pour indemniser la victime d'un accident de la route?

Suite à l’accident de la route, l’assureur en charge de l’indemnisation de vos dommages sera:

  • soit votre propre assureur qui garantit la responsabilité civile de votre véhicule si vos dommages ne sont pas très importants – inférieur à un taux d’incapacité permanente de 5% (application de conventions inter-assurances)
  • ou l’assureur adverse (celui du véhicule tiers reconnu responsable).

Lorsque vous avez subi des préjudices corporels importants, l’assureur sollicitera la mise en place d’une expertise médicale auprès de son médecin-conseil.

Une convocation devra vous être envoyée au moins 15 jours avant la date de l’examen.

Il est alors fortement conseillé de demander l’assistance d’un avocat confirmé en droit du dommage corporel pour que l’expertise se déroule dans de bonnes conditions. Ainsi, vous pourrez faire valoir l’ensemble de vos doléances et avoir l’assurance qu’aucun poste de préjudice ne soit écarté lors de l’examen. Votre avocat accident de la route pourra aussi vous proposer la participation d’un médecin-conseil de victime pour vous assister.

A l’issue de cet examen, l’assureur devra vous faire parvenir le rapport de son médecin conseil sous 20 jours calendaires.

La « loi Badinter » impose des délais aux assureurs pour faire des offres d’indemnisations aux victimes.

En effet, l’article 12 de la Loi du 5 juillet 1985 impose à l’assureur qui garantit la responsabilité civile du fait d’un véhicule terrestre à moteur de présenter dans un délai maximum de 8 mois à compter de l’accident, une offre d’indemnisation à la victime qui a subi une atteinte à sa personne.

En cas de décès de la victime, l’offre est faite à ses héritiers et, s’il y a lieu, à son conjoint. 

Lorsque l’assureur n’a pas été informé de la consolidation de l’état de santé de la victime dans les 3 mois suivant l’accident, il devra faire une offre provisionnelle.

Dans ce cas, l’offre définitive d’indemnisation devra alors être faite dans un délai de 5 mois suivant la date à laquelle l’assureur a été informé de cette consolidation. 

La « loi Badinter » impose un certain formalisme aux assureurs.

L’offre d’indemnisation même provisionnelle doit être complète.

Les offres présentées à la victime doivent porter sur tous les éléments indemnisables des préjudices et ne doivent pas être manifestement insuffisantes.

L’offre d’indemnisation doit par ailleurs être adressée par lettre recommandée directement à la victime et ce même si cette dernière est assistée par un avocat.

Quelle sanction en cas de non-respect par l'assureur de ses obligations ?

En l’absence de proposition dans les délais ou en cas de proposition non conforme, l’assureur sera sanctionné par le doublement du taux de l’intérêt légal. Cette sanction sera calculée sur la totalité de l’indemnité allouée jusqu’au jour du jugement définitif.

Quels préjudices corporels sont retenus pour une indemnisation accident de la route ?

En matière d’indemnisation, il sera fait référence à la nomenclature Dintilhac. Elle énumère des postes de préjudices qui se répartissent en deux grandes catégories comme suit :

– les préjudices patrimoniaux, c’est à dire tous les préjudices, liés au dommage corporel subi et qui portent atteinte au patrimoine de la victime. Ainsi, on y inclut à la fois l’ensemble des pertes subies par la victime, liées notamment aux dépenses et frais exposés, mais aussi les gains manqués par la victime (par exemple la perte de revenus professionnels)

– les préjudices non patrimoniaux, c’est à dire les préjudices non économiques, physiques, physiologiques et moraux. L’indemnisation de ces préjudices permettra à la victime, non pas de « réparer l’irréparable » mais de lui donner le sentiment d’une reconnaissance de sa souffrance et surtout la conservation d’une dignité!

La nomenclature Dintilhac sert de support pour répertorier quelques préjudices de victime pouvant faire l’objet d’une indemnisation accident de la route, sans que cela soit exhaustif.

Calcul de l'indemnisation d'un dommage corporel suite à un accident de la route : pas de barème forfaitaire !

L’évaluation du dommage corporel ne repose pas sur un système de « barèmes forfaitaires » mais selon ce principe:

L’indemnisation du préjudice subi par la victime doit permettre de la replacer si possible dans la situation où elle se serait trouvée si l’accident n’avait pas eu lieu.

Cela implique une appréciation individualisée des préjudices au cas par cas.

La mise en œuvre de ce principe exige notamment de l’avocat accident de la route:

  • une analyse experte en matière de réparation du dommage corporel de l’ensemble des pièces au dossier. Cela lui permettra d’identifier notamment les responsabilités et les préjudices subis,
  • l’accompagnement constant de la victime à toutes les étapes du processus d’évaluation des préjudices. La mise en place de contre-expertises peut alors être nécessaire,
  • et la rédaction de conclusions exhaustives sur chaque chef de préjudices.

L’avocat de victime accomplie des diligences de qualité en droit du Dommage Corporel. Cela permettra d’obtenir l’indemnisation dommage corporel la plus complète possible et adaptée à la situation de chaque victime.

Une juste indemnisation de la victime est essentielle. Les victimes les plus lourdement handicapées seront d’autant plus impactées. L’indemnisation de ces dernières doit en effet permettre de palier à leur handicap et l’enjeu financier peut être conséquent.

Proposition d'indemnisation sous évaluée par son assureur, peut-on se rétracter?

A la suite d’un accident de la circulation, votre assureur vous a fait une proposition d’indemnisation dommage corporel.

Toute victime est par défaut vulnérable suite à un accident. Seule, elle ne dispose d’aucun repère permettant d’évaluer la proposition de l’assureur. Ainsi, certaines victimes acceptent facilement et souvent à leur détriment, la proposition de l’assureur.

Si vous avez signé le procès-verbal de transaction, sachez que vous n’avez que très peu de temps pour vous rétracter!

En effet, vous pouvez signifier votre souhait de refuser finalement le montant de l’indemnisation proposé. A cet effet, vous disposez de 15 jours calendaires pour envoyer une lettre de rétractation en recommandé avec accusé réception.

Ce délai de rétractation est très court. Il est alors conseillé de prendre rapidement conseil auprès d’un avocat accident de la route. Il vous éclairera sur le niveau d’indemnisation qui vous aura été proposé.

Attention: la victime ne peut plus contester une proposition acceptée à l’expiration du délai de 15 jours ! 

Votre dossier sera alors définitivement clôturé sauf :

  • si vous démontrez que certaines séquelles n’ont pas été retenues par le médecin-conseil de l’assurance. Encore faut-il démontrer que ces séquelles sont bien en relation directe et certaine avec votre accident,
  • ou si vous faites état d’une aggravation de votre état de santé.

Réagir rapidement avec un avocat accident de la route

C’est pourquoi, il est important qu’un avocat, aguerri dans le domaine des accidents de la route, assiste la victime, au plus tôt. Ce dernier mettra à votre service son expérience et son réseau de médecins-conseils pour faire valoir vos droits.

Bien souvent, on n’informe pas suffisamment les victimes. Elles se retrouvent alors seules ou mal conseillées. En fonction de l’avancée de procédure d’indemnisation accident de la route, il peut être encore temps d’agir. Il ne faut pas hésiter à solliciter l’avis d’un avocat accident de la route. N’attendez pas l’expiration du délai de rétractation du protocole transactionnel envoyé par l’assureur. Le meilleur réflexe consiste à ne signer aucune proposition d’indemnisation sans avoir obtenu des conseils d’un avocat de victimes dans votre propre intérêt. 

En outre, la victime n’est pas obligée de signer le protocole transactionnel de l’assureur.

Toute victime doit comprendre que les compagnies d’assurance ont tout intérêt à limiter le montant de l’indemnisation qu’elle devra débourser pour dégager de meilleurs bénéfices.

Un avocat accident de la route effectue de nombreuses diligences souvent complexes. Cela justifie sa convention d’honoraire. Le coût de ses diligences est en générale négligeable rapporté au bénéfice généré à la victime par son intervention. De plus, l’avocat propose des règlements cadencés avec les versements provisionnels et définitif de l’indemnisation obtenue. Quelles que soient les conditions de ressources de la victime de dommage corporel, sa défense doit être assurée. Il ne faut donc pas hésiter à prendre conseil au plus tôt. 

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