Quelque soit l’origine ou la cause de l’accident, le préjudice corporel (ou dommage corporel) est caractérisé par une atteinte à l’intégrité physique et psychique de la personne.
Les victimes d’un accident de la circulation, d’une erreur médicale, d’un accident de travail ou autres peuvent réclamer l’indemnisation d’un certain nombre de chefs de préjudice corporel.
Ainsi, les préjudices corporels sont classés suivant une nomenclature appelée «nomenclature DINTILHAC». Elle sert de référence et de base pour identifier chaque poste de préjudice corporel.
Néanmoins, cette liste n’est pas limitative. En effet, il convient de faire évoluer la jurisprudence afin de faire prévaloir de nouveaux postes de préjudice tels que récemment, la reconnaissance d’un préjudice d’angoisse de mort imminente, ou encore le préjudice d’anxiété.
Le 28 octobre 2005, Jean-Pierre DINTILHAC remet un rapport au garde des Sceaux. Il était alors président de la deuxième chambre civile de la Cour de cassation. La nomenclature insérée dans ce rapport, sert aujourd’hui de base de travail commune lorsqu’une victime sollicite une évaluation des ses préjudices corporels et une indemnisation de ses dommages.
Pour la victime directe ou les victimes indirectes, les principaux postes d’indemnisation sont regroupés en deux catégories de préjudices : les préjudices patrimoniaux et les préjudices extra-patrimoniaux.
D’une part, les préjudices patrimoniaux de la victime comprennent les préjudices temporaires (avant consolidation de la victime) suivants:
D’autre part, ils comprennent les préjudices permanents (après consolidation de la victime) suivants:
Parmi les préjudices extra-patrimoniaux de la victime, on retrouve les préjudices temporaires (avant consolidation de la victime) suivants:
De plus, les préjudices extra-patrimoniaux de la victime comprennent les préjudices permanents (après consolidation de la victime) suivants:
Enfin, Les préjudices extra-patrimoniaux de la victime peuvent inclure des préjudices dits évolutifs (hors consolidation de la victime) :
Les victimes indirectes (ou victimes par ricochet) sont les proches de la victime en droit de réclamer la réparation de leurs dommages indirectement causés par l’accident. Ainsi, il peut s’agir de parents, époux /épouse, enfants…
Leurs préjudices sont également répertoriés suivant deux catégories de préjudices patrimoniaux et extra-patrimoniaux.